Si le Père Noël faisait de l’emailing…

Noël approche à grand pas, alors pour faire un article de circonstance, et avant les prévisions emailing de 2010,  je vous ai adapté un post qui m’avait bien fait marrer à l’époque.
L’article original, en anglais, de mark Brownlow est consultable ici

Si le père Noël était un marketeur dans l’emailing :

  1. Personne ne recevrait de cadeaux sans en avoir fait la demande explicite au Père Noël
  2. Le papier cadeau aurait une petite fenêtre transparente permettant au destinataire de voir le contenu du paquet avant d’avoir à l’ouvrir complètement.
  3. Le Père Noël aurait à envelopper 2 fois chaque paquet. Une fois avec un joli papier cadeau coloré, et une fois avec un papier kraft tout simple.
  4. Certains exigeraient uniquement l’emballage en papier kraft, arguant que les encres d’impression du papier coloré sont polluantes pour la planète
  5. Le message d’accompagnement du cadeau serait limité à 50 caractères et il vous donnerait une bonne indication du contenu du cadeau.
  6. Dans 10% des maisons, le Père Noël en entrant par la cheminée finirait directement dans le vide ordure et non pas dans le salon. Ceci même avec une réputation parfaite et un costume propre.
  7. Pour certains, il serait obligé de signer les cadeau d’un alias – Gerard Blanchard – car les chaussettes offertes l’année dernière n’ont manifestement pas été appréciées.
  8. Pour pallier ces problèmes de déliverabilité, il serait obligé de passer par Snipemail ou une autre solution whitelistée 😉
  9. Le Père Noël obtiendrait quand même un taux d’ouverture de 100%, même si le contenu délivré est parfois de bien piètre qualité ou non désiré.
  10. Le Père Noël n’aurait pas de retour de plaintes ou de demande de ne plus recevoir les prochains envois. Aucun désabonnement non plus à l’horizon.
  11. Le Père Noël n’aurait pas à chercher bien longtemps quel est le meilleur moment pour son envoi.
  12. Vous ne pourrez recevoir vos cadeaux que si d’autres membres de la famille, ayant ouvert leurs cadeaux avant vous, sont positivement satisfait des présents reçus. Si ce n’est pas le cas, votre cadeau sera transféré à la poubelle.
  13. Si votre cadeau fait plus de 30 Kg, dépasse les 35 cm de coté et est composé de plus de 45% de plastique, il ne pourra pas être délivré.
  14. Si votre cadeau contient des commentaires, du texte moulé dans la masse ou du javascript, il ne pourra pas être délivré.
  15. Si l’emballage de votre cadeau présente certains mots spécifiques (on en connait quelques un mais pas tous), il finira dans la poubelle au lieu de finir sous le sapin.
  16. Comme chaque année, les bijoux de Maman, la montre de Papa et leurs cadeaux d’adulte seront à récuperer dans la poubelle. Heureusement Maman prévoit maintenant le coup et change la poubelle la veille avec un joli sac plastique décoré, et propre !
  17. Pour plus de praticité, le sapin est mis à côté de la poubelle, ou la poubelle au pied du sapin. Pour les familles nombreuses, penser à mettre une benne au pied du sapin.
  18. Si un autre habitant du pôle Nord fait des cadeaux pourris, les cadeaux du Père Noël finissent à la benne car lui aussi envoie du pôle nord.

Cela relativise notre boulot non ? N’hésitez pas à suggérer quelques points qui vous viennent à l’esprit 😉

Joyeux Noël à vous et à votre famille 😉

Spamtraps : Orange préconise de se faire justice soi même

Les spamtraps j’en parle souvent dans les communautés lorsque j’interviens, le sujet est assez récurent il faut le dire 🙂 Par contre jamais je n’ai donné de conseils visant à les utiliser comme méthode anti-spam, pas qui a été franchi par Orange sur leur newsletter et leur blog. Je ne partage pas du tout leur point de vue quand à la mise en place d’une technique de répression individuelle et personnelle.

Les spamtraps sont, je le rappelle, des adresses emails que vous administrez, et qui vous permettent de suivre les emails qui sont envoyés sur celles ci. J’en utilise quelques une moi même pour suivre l’évolution, les échanges entre bases de données. L’une d’elle a ainsi déjà été échangée 10 fois sans mon consentement, en passant d’une base sur le thème du voyage, à de la finance, des pièces détachée de camion, du mobilier, de l’électroménager, etc. La création et le suivi de ces adresses un peu spéciales, permet d’avoir une bonne vision des prestataires propres, et de ceux qui le sont (beaucoup) moins. Un gros broker d’email, bien connu, à 85% de mes spamtraps en base, tous étant censés être opt-in partenaire alors que ces adresses on soit été échangées, soit aspirées sur mes sites.

En ce point, l’article d’Orange sur la création et la dissémination des spamtraps est intéressant. Vous pouvez vous y amuser vous aussi.

Par contre la deuxième partie qui traite des méthodes de sanction est à mes yeux inacceptable, pourtant vous savez quelle est ma vision sur le spam et à quel point je déteste ces gens. Pourquoi alors ne suis-je pas en accord avec Orange sur ce sujet ? Simplement parce que ce n’est pas à nous, souvent béotiens en technique ou en mesure antispam, d’aller se faire justice en faisant des déclarations abuse à des prestataires ou des FAI. Cela reviendrait à la même chose que de donner un flingue à tous les citoyens et de leur permettre de faire la police eux même ! On a crié haut et fort à l’injustice avec Hadopi parce qu’il était simple de pirater un ordinateur, compte ou accès pour pirater sans qu’on puisse nous retrouver or pour l’envoi des emails, ce n’est pas plus compliqué ! Avec ce que préconise le blog d’Orange, le premier qui va passer en blacklisté sera le FAI lui même car bon nombre de ses utilisateurs n’utilisent pas des bases propres (ah les adorables petites bases sur CD que j’exècre !) pour leurs campagnes.

Ensuite qu’en sera t’il de tout ceux qui ont subi des piratages informatique pour envoyer des emails ? Que ce soit du hack en dur, de l’injection de formulaire, de l’open-relay, etc. Oui c’est pas bien de ne pas être sécure, mais de là à lancer l’hallali et de faire blacklister tout le monde, je trouve que les conseils sur le blog d’Orange sont plus que dangereux !

Vous voulez faire remonter des informations antispam, ok. Appuyez sur le bouton « ceci est un spam », mais de là à automatiser de l’abuse à l’emporte pièce, laissez cela à des professionnels qui eux savent ce qu’ils font et comment le faire !

C’est d’autant plus gonflé qu’Orange propose un article de ce type alors qu’il y a encore peu de temps, ils se faisaient épingler pour leur politique d’Opt-in partenaire forcé Ok c’est pas du spamtrap, mais c’est pas pour autant plus joli.

La menace des ecartes de Noël et ecartes de voeux en général

Juste une petite alerte, qui coulera de source pour certains mais c’est toujours bon d’en remettre une couche 😉 Avec l’arrivée imminente de la fin d’année, vous allez certainement recevoir pas mal d’offres d’ecartes de voeux. Alors cela peut s’appeller ecarte, e-carte, ecard, ecartes, e-cartes ou ecards mais cela reste le même concept : une carte de voeux qu’on envoie par email.

Quelle est donc la différence avec une campagne d’email qu’on envoie tous les jours ? mais comme l’usage qui en est fait n’est pas le même, et que malheureusement tout le monde n’a pas encore accès à des outils comme Snipemail, il peut être tentant de se laisser séduire par un pack bien marketé spécial carte de voeux via ecarte. Comme pour l’emailing traditionnel, il ne faut pas prendre n’importe quel outil. Les quelques offres que j’ai pu recevoir par email en novembre et début décembre représentent un risque de blacklisting très sérieux pour l’entreprise.

Ces offres sont couplées soit à un outil que vous installez et qui va envoyer les mails depuis votre poste/ votre serveur et là votre IP et votre domaine sont en danger direct pour le blacklisting, soit vous passez par un prestataire qui envoie pour vous mais il faut que le prestataire soit très sérieux pour ne pas risquer un blacklisting indirect via vos urls.

Pour rappel justement sur le blacklisting des urls, et une petite anecdote sur la prospection pas chère. Mon frère qui tient la société familliale de chocolats belges et de thés, a voulu faire de la prospection par fax. C’est pas cher, on lui a assuré un retour phénoménal, bref il s’est laissé tenter malgré mes mises en garde. Les retours on en effet été nombreux, beaucoups d’appels téléphoniques entrants, mais uniquement pour l’insulter d’avoir pourri leur fax. Plus aucun retour de la part du prestataire qui assure avoir fait sa prestation tout à fait normalement. Une fois que le prestataire a pris votre argent, c’est à vous de dealer avec les emmerdes.

Et avec l’emailing c’est encore plus grave vu que là en plus des emmerdes, vous pouvez finir blacklisté ce qui est autrement plus chiant. Donc pour vos cartes de voeux, soit vous les faites à l’ancienne, par la poste (ça fait énormément plaisir mais si c’est soo old fashionned) ou alors prévoyez un budget un peu plus conséquent et faites appel à un vrai professionnel !

Des nouvelles du front

Un mois et demi sans poster sur Snipemail, et vous trouvez cela long. Je sais, moi aussi. Pour écrire il faut du temps et de la disponibilité et les deux m’ont bien manqué ces derniers temps. Je profite d’une consultation téléphonique annulée pour ce post, c’est pour dire ! Alors qu’est ce qui va donc pas mon bon monsieur ? 🙂

Edit du 28/11 : Virement de l’Urssaf, OUF ! En lire plus »

Les 2 perles emailing du vendredi

Vendredi, c’est une journée où les posts se veulent plus cool, alors j’ai décidé de transformer un coup de gueule en gros éclat de rire 🙂

Ceux qui me lisent sur les communautés virtuelles où j’interviens dans le domaine de l’emailing savent que je suis souvent assez prompt à sortir le bazooka et à dégommer les auteurs de posts qui sont manifestement en dehors des clous d’une pratique saine de l’emailing. Rassurez-vous, je ne suis pas un monstre, je passe aussi beaucoup de temps à renseigner ceux qui sont dans une vraie recherche d’information.

Toujours est il que ces derniers temps mon bazooka n’a pas eu le temps de refroidir avec la multiplication des offres d’échanges de bases sans source, des propositions de prestations bancales et autres joyeusetés. Et soudain, entre toutes ces offres, 2 perles :

Perle n°1 : Un gars qui nous propose du nettoyage de base, et de l’emailing de masse. Déliverabilité ? Blacklisting ? oui il reste des notions à apprendre. Par contre la gestion du faux témoignage client est elle presque bien maitrisée. Encore un peu grossière mais il y a de l’idée. LOL non j’plaisante ! c’est grotesque mais pour certains cela marche encore. Dupon25 et Cybercoeur sont la même personne. Cela me rappelle le cas ou un prestataire emailing avait tenté d’influencer les communautés virtuelles.

Perle n°2 : Notre seconde perle est une petite entreprise, flexible est surtout très rapide. Ce nouvel utilisateur doit être le champion du monde de la rapidité d’apprentissage et d’adaptation. Les messages sont dans l’ordre antéchronologique donc doivent se lire de base en haut.

  • Son premier message est pour demander une solution de routage et de tracking
  • 6 minutes et 23 secondes après, il est déjà passé spécialiste en emailing
  • 21 minutes plus tard, il propose des campagnes de grande envergure sur des bases opt-in B2B et B2C

Là j’ai eu le temps de l’épingler mais c’est rarement aussi flagrant comme attitude.

Au moins ils nous auront fait rire 🙂 Vous aussi vous en voyez souvent des cas comme celui de mailing-pme.com ?

RDV sur le salon E-commerce 2009

Comme tous les ans, la grand messe du Ecommerce à lieu lors du Salon E-Commerce à Paris la semaine prochaine (du mardi 29 septembre au jeudi 1er octobre). Comme tous les ans, j’y serais pour me faire une idée des nouveautés, et pour voir mes contacts, anciens et nouveaux. Mon point d’attache sera le stand de Mailperformance (E26) mais comme je serais sans doute souvent en vadrouille, n’hésitez pas à aller leur demander ma carte de visite (j’en laisserai sur place) pour avoir mon numéro de portable. Pour ceux qui l’ont déjà, vous pouvez toujours tenter votre chance pour voir si je suis dispo 😉

J’adore aller sur ce salon parce qu’en laissant un peu trainer ses oreilles partout, on y entend des petites perles, utiles pour les futurs billets du blog. Cela me permet aussi de catégoriser les prestataires selon le niveau de compétence / conneries qu’ils peuvent raconter. Il y a même parfois pas mal de désinformation voire même plus grave pour profiter des clients peu aguerris au milieu. Ce n’est pas spécifique à ce salon, mais c’est juste que la concentration d’acteurs sur le marché y est tellement forte qu’on y retrouve tous les bons, les moins bons et les franchement mauvais à quelques mètres de distance. Et ceci tous secteurs confondus 🙂

Emailing de service : Un bon exemple d’alerte produit

Clients et prospects me demandent souvent ce qu’on peut faire avec notre API. Comme « Tout » n’est pas une réponse factuelle, j’ai l’habitude de leur donner quelques exemples propres à leur business. Que ce soit pour coupler un CRM, un ERP ou une plate forme E-commerce, l’API permet d’envoyer potentiellement tout ce qu’on veut, du mail simple à la relance fusionnant plusieurs éléments personnalisés. Pour les sites de E-commerce, l’alerte produit revient souvent dans les exemples donnés.

Les possibilités d’alerte produit sont nombreuses : mise à disposition, promotion, rupture (quoique rare) et le réapprovisionnement. C’est une alerte spécifique au réapprovisionnement que vous pourrez aller lire sur le site de Ecommerce 404. La photo illustre bien toute la potentialité de ce système de relance.

Marketinguement parlant, l’alerte disponibilité rempli plusieurs rôles :

  • Elle rappelle le site au bon souvenir du client
  • Elle propose un accès direct au produit manquant
  • Elle facilite le passage à l’acte quand comme ici, c’est couplé à un standard téléphonique
  • Elle peut proposer des produits connexes au produit manquant et ainsi contribuer à augmenter le panier moyen.
  • Elle fidélise en apportant un haut niveau de service perçu

Et si en plus de la simple alerte produit on couple un peu de comportemental, on obtient de bonnes informations sur comment faire revenir plus efficacement le client au bercail 🙂

Email AVIS : Erreur ou bon coup marketing ?

L’erreur est humaine. Les marketeurs « manipulent » les humains. Les marketeurs planifient-ils les erreurs ?

Oui, je sais, le raccourci est facile. Mais c’est exactement la question que je me suis posé lorsque j’ai lu l’erreur qu’Avis à faite dans son emailing du 3 septembre. (Voir l’article et les images sur le blog de Pignonsurmail)
Je vous la fait courte : Avis a envoyé un email à tous ses destinataires pour leur proposer une offre spéciale – un double surclassement – à l’occasion de leur anniversaire. L’erreur, c’est que des destinataires dont ce n’était pas l’anniversaire l’ont reçu également.
Quelques heures plus tard, Avis corrige le tir en renvoyant un mail avec des excuses pour le mail envoyé par erreur mais conserve pour les destinataires l’offre présentée.
Deux analyses sont possibles…

1) Avis a bien réalisé une erreur

Si c’est vraiment une erreur, ils ont bien réagit en envoyant un erratum rapidement et en conservant l’offre pour que personne ne se sente frustré ou lésé.

2) Avis a bien réalisé un « coup marketing »

Les erreurs, cela peut se planifier quand cela fait partie d’un scénario. Il faut dire que cette erreur tombe bien. Nous sommes à la rentrée, les effets de la crise se font toujours ressentir, j’imagine que les premières catégories de voiture se louent plus que les autres et du coup, une partie du parc tourne moins. Avec un petit coup de booster, on décale ainsi une partie des locations sur un parc moins utilisé et laisse ainsi la possibilité de continuer à louer les voitures de petites catégories. Bref c’est la base du surclassement.

Surclasser le segment anniversaire, c’est bien mais surclasser tous le monde, c’est mieux, cela fait plus de monde pour désengorger les premières catégories. Avis aurait tout à fait pu faire une campagne dans ce sens mais quitte à surclasser, autant le faire savoir. C’est là que « l’erreur » rentre en jeu. En « fabriquant » une erreur, rapidement réparée, on s’ouvre les portes à un bon buzz. Bon parce qu’aucune personne n’est lésée, et que personne n’aura à se plaindre de se voir offrir un double surclassement alors que « normalement » il n’y aurait pas eu droit. Bon parce que l’on va en parler sur les blogs (là preuve!) et sur les réseaux sociaux (Twitter, FriendFeed, Facebook, etc.) Un peu de publicité positive gratuite pour la rentrée, histoire de rester dans le « top of mind » des personnes qui ont à louer une voiture, c’est sympa pour commencer sur les chapeaux de roues non ?

Avis est une grosse société, avec j’imagine une bonne communication interne. J’ai passé quelques appels pour avoir confirmation de la réalité de l’offre. L’information est bien redescendue auprès de la centrale de réservation, aucun problème pour obtenir le double surclassement sur présentation d’une copie de l’email. Par contre pour ce qui est des agences locales en province, ils ne sont pas encore au courant. Les agents franchisés indépendants reçoivent les offres nationales une bonne semaine après les autres agences. Dommage pour l’effet de buzz qui du coup doit « gripper » un peu quand on est devant le comptoir.

Donc erreur ou bon coup de marketing ?

Dans les deux cas, c’est je pense une bonne opération mais qui ne doit pas être réitérée trop souvent, sous peine de passer pour des tocards. Certaines opérations marketing sont réellement basées sur une « erreur » scénarisée. Un geste commercial est perçu différemment d’une opération de braderie ou de promotion, surtout pour une société dont la baseline est centrée sur le service (We try harder). C’est vrai qu’ayant l’habitude de monter des scénarios d’opération, celui-ci me semble plausible et tombe avec un trop bon timing, mais il arrive toutefois que les « coïncidences » soient heureuses. Il serait très intéressant d’avoir un retour du service marketing d’Avis sur l’affaire et surtout sur ses retombées concrètes.

N’hésitez pas à donner votre avis en commentaire 😉

Bad buzz pour XxXxXx

MAJ de novembre 2011 : La société citée initialement dans cet article à changé ses pratiques commerciales, son offre et certaines fonctionnalités techniques qui m’avaient déplu en 2009. Le but de l’article n’étant pas de stigmatiser un produit particulier mais seulement de souligner de mauvaises pratiques à un moment donné,  j’ai modifié par XxXxXx leur nom et fermé les commentaires. Le fond de l’article et les mises en garde restent bien entendu vraies quelque soit le CRM. Bonne lecture.

L’emailing est un outil puissant, pas besoin de vous faire un dessin. Le simple fait que vous lisiez ces lignes confirme votre intérêt pour ce canal de communication.
Les CRM sont également des outils très puissants. Bien utilisés, ils vous permettent d’avoir un historique complet de la relation avec un client, de ses commandes, de ses potentiels, etc.
Coupler un CRM avec un outil d’email peut faire cracher des flammes car on arrive à lier les envois avec un comportement et ainsi enrichir les profils commerciaux. Ça c’est la théorie…

Cela fait un peu plus d’un an que je recherche, un peu passivement il est vrai, un CRM pour gérer les clients de Wefficient. Il y a quelques mois de cela, j’ai visité le site de XxXxXx (un CRM) parce que les fonctionnalités me semblaient intéressantes. J’avais surtout une question cruciale, savoir si je pouvais plugger leur solution avec l’API Snipemail, histoire de conserver ma solution emailing, ne pas passer par des serveurs inconnus et maîtriser ma déliverabilité. Lors de l’entretien téléphonique que j’ai eu avec un commercial de la société, il m’a été précisé, un peu vertement, que ce genre de « manipulations » n’étaient pas possibles, ni envisageables. Leur système est fermé. Le commercial tente quand même de faire son boulot, il essaie de me convaincre mais comme ce problème de la partie emailing est bloquant, l’affaire ne se conclut pas. Je continue donc ma veille sur les CRM…

Le danger avec les CRM couplés à un outil d’emailing, c’est que les utilisateurs en profitent pour faire de la prospection à tort et à travers. C’est d’autant plus facile si l’on peut importer en masse des prospects, du genre prospects sur CD. Mes craintes sur l’emailing se confirment cet été lorsque je reçois plusieurs mails de sociétés que je ne connais ni d’Eve, ni d’Adam, qui m’envoient des emails de prospection. La baseline du mail ne fait aucun doute sur l’outil d’émission.

Pour accompagner notre développement, nous avons choisi la solution XxXxXx, pour en savoir plus cliquez ici

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Cela corrobore mon opinion sur le fait que leur plate forme gère la fidélisation, mais est également utilisée comme outil d’acquisition massive par emailing. Or avec l’utilisation de la prospection « sauvage » de certains utilisateurs, cela va obligatoirement déraper. Je sais ce que ces pratiques donnent sur les serveurs et leur déliverabilité. Qu’un outil d’emailing n’aie pas une bonne déliverabilité, c’est une chose. Mais qu’un outil de CRM ne permette pas d’écrire fiablement à ses clients, c’en est une autre ! Je tourne la page et fais le deuil de XxXxXx comme solution potentielle pour mes besoins.

Hier après midi, je reçois une relance téléphonique de mon commercial XxXxXx. Apparemment il n’a pas consigné correctement les notes qu’il avait pris sur mon cas et mes problèmes d’emailing. Je le laisse se présenter à nouveau, me remémorer que nous avons été en contact auparavant suite à mes questions techniques, et voulant lui faire gagner du temps lui confirme que par rapport au problème des emails, cela ne peut toujours pas coller. C’est là que cela a commencé à déraper…

Premièrement, il n’avait apparemment pas compris pourquoi je voulais absolument passer par une solution d’emailing externe à la leur. Sur la technique, il était a la masse en m’assurant que si je ne passais pas par leur solution, j’allais être blacklisté. Ok ce genre d’argument passe sans doute avec un lambda qui n’y connait rien mais avec moi c’est mauvaise pioche car la raison pour laquelle je ne viens pas, c’est justement le contraire. Il me demande le nom de ma solution et ne connait pas Mailperformance. Soit. Mais qu’il me dise que je n’ai qu’un tout petit tuyau pour envoyer des emails alors qu’eux ils ont du gros gros débit pour envoyer plein de mails, je souris intérieurement. Là encore c’est de la viande à lambda. Pour l’instant, le commercial ne marque pas de points à mes yeux, loin s’en faut.

Deuxièmement, voulant pousser son argumentation à son avantage, il veut aller sur le terrain des prix. C’est normal vu que XxXxXx est positionné comme une solution très abordable. Il me demande combien je paie pour ma solution d’emailing, et m’annonce très fier de lui qu’il peut me procurer bien mieux pour bcp bcp moins cher. C’est quand il à embrayé sur le fait qu’il ne me facturerait pas les envois des campagnes qu’une petite lumière rouge s’est mise à clignoter dans mon cerveau. Il a poursuivi sur la fourniture et l’intégration gratuite de 400.000 emails de prospects sur mon compte. Là pour l’emailing c’est carton rouge ! Je ne sais pas si c’est une pratique courante pour convaincre des clients réticents mais c’est plus que nul !

Troisièmement, quand je me suis mis à parler des résultats des bases sur CD, il a voulu parler chiffres : Sur une campagne de 100.000 emails envoyés, un de ses clients à 50 visites et 1 retour qui lui permet de vendre un produit à 5000 euros. Personnellement je ne trouve pas ces retours exceptionnels, loin de là. Si le client vends des produits avec une marge bien inférieure, comment fait-il pour s’en sortir ? Ah oui c’est vrai que les CD et les envois sont gratuits alors pourquoi ne pas en profiter ? Arrosons !

L’avancée que XxXxXx réalise pour une plate forme de prospection commerciale, c’est le couplage de tous les outils de communication et de relance. Vous ouvrez un email, ou cliquez sur un lien et vous pouvez être facilement relancé suite à ce retour comportemental. En cas de prospection commerciale « à la sauvage », si malheureusement votre filtre anti-spam n’est pas assez efficace et que vous leur apportez un retour comportemental, vous êtes bon pour une chasse à l’homme en bonne et due forme. C’est d’autant plus regrettable comme comportement et stratégie commerciale que l’outil en soit me semble bon et efficace pour faire du CRM sur ses propres base (comprenez sans y ajouter de la prospection sauvage) J’ose vraiment espérer que le comportement de ce commercial est isolé et que ces pratiques ne sont faites que pour gonfler ses chiffres. C’est toujours navrant de voir une bonne idée ou un bon outil se tirer une balle dans le pied. 🙁

SpamAssassin m’a tuer : Les règles qui conditionnent votre déliverabilité

Prospects et clients me demandent souvent ce qui conditionne la déliverabilité de leurs campagnes. Même si toute la partie technique est gérée par Snipemail, il reste une part de travail à réaliser par le client : La réalisation de la campagne avec l’objet et le contenu du message. C’est souvent là que le bât blesse.

La déliverabilité d’une campagne est globalement impactée par 3 éléments :

  • La technique : liée à l’IP, sa réputation, aux serveurs et à leur configuration (RDNS, SPF, DKIM, etc) C’est la partie que gère le prestataire emailing.
  • L’heuristique : lié à l’analyse des éléments constitutifs de l’email (header, contenu, html, email, TXT, images, etc) C’est la partie que gère le client avec ses campagnes. A lui de bien travailler pour passer entre les mailles des filtres anti-spam tels que SpamAssassin.
  • Le comportemental : lié aux comportements qu’ont les destinataires lorsqu’ils reçoivent l’email. C’est une partie récente de la déliverabilité mais qui prend de plus en plus de poids chez les FAI et Webmails. On peut assimiler cela à de l’heuristique humaine. C’est une partie gérée par les destinataires, mais influencée par la stratégie emailing du client. Selon qu’il arrose ou qu’il fasse du personnalisé à valeur ajoutée, le comportemental sera bien différent.

Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la seconde partie : Les filtres heuristiques. Sans aller jusqu’à couper les cheveux en quatre dans le sens de la longueur, il y a quand même beaucoup de conseils qui semblent facultatifs voire pur pinaillage du point de vue des clients comme le coup des « ! » dans l’objet, les différences entre le from et le reply-to, la propreté du code HTML, la présence de texte dans une image, la réelle existence de l’email émetteur, etc. Même en me basant sur une solide expérience, certains demandent à avoir des preuves tangibles de ces règles dont je leur parle souvent. Aujourd’hui, ce sera chose faite 🙂

Pour vous donner une idée de ce qui peut être analysé par un filtre anti-spam, je vous invite à aller voir les règles utilisées par SpamAssassin Même si ici les règles anglosaxones prédominent, c’est assez instructif et on se fait facilement une idée de ce que peuvent donner les même règles en version localisées 😉 Cela en fait des règles à analyser pour chaque email reçu. Pas étonnant que cela mette à genoux les serveurs les moins costauds.

Maintenant que vous connaissez vous aussi certaines des règles qui conditionnent les spampoints, vous comprendrez que rien n’est facultatif dans la création de votre campagne et que si vous enfreignez une règle qui vaut plusieurs points, vous avez vite fait d’être classé comme spam.