Emailing mal maîtrisé = DANGER !
L’emailing se révèle être aujourd’hui le crack des entreprises, une drogue qui très rapidement va les ravager et les transformer en épaves.
Pour de nombreuses entreprises françaises, cette formule est malheureusement juste. L’emailing, tel une drogue, est en train de corrompre nos PME et PMI. Drogue douce, elle rend euphoriques nos chefs d’entreprise, nos directeurs marketing et de communication, par ses retours d’expériences agréables (hausse des visites, augmentation CA…). Très Facile d’accès, sa consommation est rapide, immédiate.
Mais après les premiers flashs, le manque se fait rapidement sentir. Besoin de plus d’envoi, plus de campagnes, plus fort, plus vite. C’est l’escalade.
On passe ensuite à la phase drogue dure. Pour retrouver l’euphorie des résultats initiaux, on cherche encore plus d’adresses emails, quitte à les dérober sans l’approbation de leurs propriétaires. Les robots aspirateurs entrent en piste, sniffant frénétiquement le web à la recherche de leur @.
Commence alors la descente aux enfers, spirale infernale vers le bas. Malgré ces campagnes toujours plus agressives et soutenues, les résultats baissent. Bientôt, avec le refus systématiques des emails par les hébergeurs et fournisseurs d’accès, les fonctions vitales de communication s’éteindront et il en sera fini de ce joli bout de la toile qu’était le site web de l’entreprise…
L’emailing, comme toutes les drogues, est un composé très puissant du marketing des sociétés. Nous avons longtemps perçu ce prozac du marketing comme totalement inoffensif, ne pouvant que faire du bien sans faire de mal. Trop faibles étaient les voix qui voulaient nous mettre en garde contre les effets cachés. Il semblait impensable qu’une telle merveille puisse engendrer des dommages collatéraux. Les premiers symptômes de ce mal commencent à poindre avec les premières entreprises qui voient systématiquement leurs emails ne plus aboutir chez certains fournisseurs d’accès. Il leur devient impossible de communiquer par email avec des fournisseurs et des clients en fonction de leurs hébergeurs. Bientôt ce sera tous les utilisateurs de programmes anti-spams à gestion de liste qui leurs seront inaccessibles.
Et vous ? Où en êtes-vous avec l’emailing ?
Aujourd’hui est un grand jour, vous allez avoir un choix crucial à faire.
Continuer votre doux rêve ou affronter la réalité de votre emailing ?
Les faits.
L’emailing est aujourd’hui indispensable et indissociable du monde professionnel.
L’email a de nombreux atouts :
- Mise en oeuvre quasi intuitive pour l’envoi d’un message grâce aux programmes de messagerie simple et fonctionnels
- Faible coût d’envoi d’un email
- Gain de temps et d’énergie par rapport à l’envoi d’un courrier normal
- Délivrance des contraintes de distance par l’aspect mondial de l’Internet
- Rapidité des retours
- Suivi des informations possible totalement car le support est informatique.
La liste n’est pas complète mais les principaux aspects sont ici présents.
Mais le succès de l’emailing a également apporté son lot d’inconvénients :
- Tous les messages reçus ne sont pas désirés, ni même pertinents
- N’importe qui peut écrire à une adresse email
- Il est possible de recevoir des messages non sollicités même si l’on n’a pas diffusé son adresse email
- Les messages non sollicités envahissent les boites aux lettres, noyant du même coup les messages légitimes
- Il n’est pas toujours possible de savoir si son correspondant a bien reçu son message
Les inconvénients de l’emailing sont désormais tellement gênants pour l’Internaute qu’ils conditionnent la manière de recevoir et d’agir avec un email. Le spam pèse tellement sur leurs épaules que la lutte anti-spam devient une priorité pour chacun. Aujourd’hui presque toutes les boites emails ont au moins un, voire deux outils anti spams installés.
Les charmes de l’emailing ou le chant des sirènes.
L’emailing s’accompagne de nombreuses sirènes aux chants envoûtants. Les paroles racontent une période formidable, un nouvel eldorado, tandis que la mélodie se veut rassurante de simplicité. Mais quelle est la réalité derrière cette vision idyllique ? Qui sont les marchands de pelles et pioche de cette nouvelle ruée vers l’or ? Quelle est la main perverse qui vous aidera pour la première injection ?
Soyez sur vos gardes, dans toute ruée vers l’or, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. De nombreux commerçants se contentent seulement et uniquement de VENDRE une solution. Que celle ci soit inadaptée, inappropriée voir totalement déconseillée n’est pas leur problème. Ils vendent du cyanure pour un mal de crâne ! Le patient meurt – sans doute – mais au moins le produit a tenu ses promesses : le patient n’a plus mal à la tête.
Nos PME / PMI sont actuellement sous ce cyanure électronique avec leur emailing. Le plus dramatique est qu’elles n’en ont pas encore conscience et même pire, elles pensent que c’est bon pour elles.
Le blacklisting ou comment l’emailing peut vous couper du net.
Le blacklisting est l’overdose induite par votre emailing.
Afin d’enrayer le fléau du spamming, ou tout du moins afin d’essayer de le restreindre considérablement, quelques sociétés ont mis au point des logiciels pour protéger les messageries des emails non sollicités. Les différents systèmes d’analyse anti-spam fonctionnent globalement selon 2 principes :
– L’analyse du contenu des messages afin de détecter des mots souvent présents dans les spams. Pour éviter ce type de filtres, il suffit de ne pas utiliser de mots générant des alertes positives. Une alternative est d’orthographier différemment ces mots (sp*am, s.pa.m, spann… ou simplement un synonyme pourriel)
Les spammeurs utilisent d’autres techniques mais pour éviter de leur fournir des techniques efficaces aujourd’hui, je ne les rendrais pas publiques sur cette page.
– L’analyse de la provenance de l’email (email, adresse IP, nom de domaine, liens…)
Des listes de spams et spammeurs sont constituées et accessibles par les outils anti-spam. Ceux-ci comparent chacun des mails reçus avec ce qui est présent dans ces listes. Si l’email reçu a déjà été listé comme spam, le programme va alors identifier votre email comme un spam même si l’email est légitime. Selon le mode de configuration de la protection anti-spam, votre email sera soit stoqué dans un répertoire spécial, ou pire, directement effacé. Dans tous les cas, il a peu de chance d’arriver à destination pour être lu.
Voici donc le risque majeur de nos entreprises qui font de l’emailing en automédication.
Lorsque les campagnes sont réalisées, il y a toujours une partie des destinataires qui plutôt que de se désinscrire (et donner une confirmation que l’email est valide) préfèrent signaler l’email comme un spam afin de ne plus être importuné. Si une seule personne réagit, ce n’est pas trop grave, mais quand il s’agit de 100, 1.000, 10.000 personnes à chaque campagne le blacklisting est bien plus rapide.
Le nombre d’emails commerciaux d’entreprises françaises qui sont automatiquement mis au rebut parce que déjà listés comme spammeurs devient tel qu’il est urgent que l’on prenne conscience du fléau qui se profile.
Emailing : Respectez la posologie.
La posologie consiste dans la forme, le dosage, la méthode et les horaires des prises d’un médicament prescrit par le médecin. La posologie de l’emailing est subtile car les réactions d’un internaute sont souvent très épidermiques. C’est la raison de leur extrême mécontentement contre le spam. Peu y sont totalement indifférents.
Il faut donc que votre email soit réalisé professionnellement (nous y reviendrons) mais également que les envois ne soient pas trop rapprochés afin de ne pas incommoder inutilement vos destinataires. Il faut donc gérer subtilement la pression marketing subies par vos cibles. Cette pression augmente en fonction de plusieurs paramètres comme la fréquence des envois ou l’adéquation entre le contenu de l’email et les attentes réelles du destinataire,
Chaque cible doit avoir un quota de pression qui est incrémenté à chaque email, et lorsque celui ci est atteint, il ne faut plus lui en envoyer, le temps que la pression marketing retombe. Si vous dépassez la zone rouge acceptable par votre destinataire, la réaction sera sans appel : désabonnement ou déclaration en spam.
Le texte initial se trouve ici.
Le texte est volontairement très dur. Si cela vous a heurté ou choqué, je m’en excuse mais la situation est telle qu’il devient urgent que l’on se réveille, même si pour cela on utilise une méthode un peu « brutale ». J’attends bien entendu vos commentaires sur cet article.
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