Janvier n’est pas encore fini, les vœux pleins de meilleurs sentiments circulent encore, et j’initie déjà le premier coup de gueule de l’année 2009. J’ai l’impression d’être revenu en arrière, à l’ouverture de Snipemail et donc au temps du début de ma croisade. Cela fait quelques mois que je fais ce désagréable constat et les retours que j’ai de quelques prospects, en direct ou via les différentes communautés virtuelles où j’interviens, ne sont guère encourageants.
A nouveau je voudrais faire ouvrir les yeux à nos dirigeants de TPE/PME et aux directeurs marketings ou assimilés, ils sont actuellement en danger alors même qu’ils veulent aller de l’avant en investissant dans l’emailing.
Le piège à changé de forme, ce n’est plus obligatoirement dans le mauvais produit que le piège réside mais de plus en plus dans un emballage commercial maléfique. (pour les nouveaux lecteurs, à l’époque je me battais contre les solutions qui ne pouvaient mener qu’à un blacklistage du client)
Parfois je ne sais pas si ces commerciaux travaillent dans la lessive ou la téléphonie mobile !
Entre ceux qui ont des serveurs qui lavent plus blanc, et ceux qui vous embringuent pour 24 ou 36 mois, consommation incluse, c’est vrai que j’ai des doutes !
La mode, en emailing, est au serveur blanc. Au moins mon travail n’a pas été vain et oui, les mœurs avancent. C’est malgré tout dommage que certains commerciaux n’en aient retenu que le terme et qu’ils n’aient pas appliqué cette notion d’ « équipe déliverabilité » travaillant en contact direct avec les grands FAI/Webmails et étant intégré dans leurs boucles de rétroaction.
Alors quand je vois des offres « logiciels sur serveurs blanc », « d’autorespondeurs sur serveurs blancs », voire même de « smtp sur serveur blanc », j’enrage.
Et du coup je vous en remets une couche : Un serveur blanc, c’est très dur à obtenir et à garder. C’est beaucoup de travail, alors cela ne se partage pas avec n’importe qui et cela ne se brade pas !
Les sociétés qui vous proposent du serveur blanc à tarif bradé, ca n’existe pas ou alors nous n’avons pas les mêmes conceptions du serveur blanc. Un serveur dédié, même bien configuré et déclaré, n’est pas un serveur blanc ! Et le serveur blanc, c’est un truc qui doit durer dans le temps. Trop facile de dire « l’IP était blanche quand je te l’ai vendu, maintenant démerde toi avec ! »
Le second truc qui m’exaspère, ce sont les contrats façon téléphonie mobile, sur 24 ou 36 mois.
Prenons l’entreprise X, qui a un besoin mensuel de 40.000 emails.
Il y a une sacrée différence entre lui vendre un abonnement + une consommation mensuelle, et lui vendre un pack complet de 500.000 emails annuels, surtout si le tout est lié à un contrat sur 24 ou 36 mois.
Où est la différence !? Au même endroit que sur votre facture de téléphone portable !
Le commercial était bon, les tarifs étaient alléchants, mais si quand arrive le moment de vérité, l’épreuve de la déliverabilité, vous vous rendez compte que finalement vous n’y trouvez pas votre compte, trop tard.
Vous êtes liés pour un long bout de temps.
Partir sur une autre solution est impossible parce que vous payez abonnement ET consommation tous les mois, que celle-ci soit consommée ou pas. C’est en cela que le package est maléfique. Bref adieu veaux, vaches et cochons, le commercial engraisse grâce à son contrat mais votre emailing, lui, va stagner pour ne pas dire péricliter pendant longtemps.
Quand je vois à quelle vitesse cela bouge dans l’emailing, je suis incapable d’imaginer la situation dans 24 mois alors signer à 36 mois, c’est une blague !? Au moins avec un abonnement mensuel + ma consommation, si je veux arrêter ma collaboration avec mon prestataire parce qu’il n’est pas compétant, au moins je ne suis engagé qu’à la hauteur de mon abonnement et à la date anniversaire, je me libère et Basta !
Pour éviter d’être le dindon de la farce, renseignez vous bien sur les solutions qu’on vous propose, échangez avec des clients, et gardez bien la tête froide par rapport aux supers offres qu’on pourrait vous proposer.