Leçon de marketing à la tunisienne

En prenant du recul, il nous arrive parfois d’avoir des révélations qu’il est ensuite possible de transposer dans nos activités professionnelles. C’est ce que j’ai pu constater lors d’une semaine de vacances en Tunisie. Ces petites expériences sont transposables en emailing mais plus généralement en marketing.

Ayant réservé une semaine en hôtel club, j’ai pu en profiter pleinement pour me ressourcer en famille. Entre les parties de golf avec mon père, les moments de détente avec ma compagne et mon petit garçon, les rencontres effectuées sur place, les sorties en ville, les excursions en solo, nous n’avons pas chômé.

Une des particularités des golfs la bas, c’est qu’il y a toujours des gens ramassent les balles perdues et vous proposent, plus ou moins discrètement d’acheter un sac de balles quand vous passez près d’eux. Vous pouvez ainsi acheter pour quelques pièces un sac de balles.

Ayant assez de balles, nous déclinions toujours poliment les « balles, pas cher » car d’expérience, c’est une loterie et on se retrouve avec du tout venant.

Par contre l’un des vendeurs a eu une approche totalement différente, que je vais vous conter.

Comme les autres, il s’est approché et par habitude, nous avons décliné avant même qu’il ne parle. Il n’avait pas de sac de balles à la main. Il voulait juste nous demander avec quel type de balles nous jouions l’un et l’autre, et il s’en est allé. Un peu étonné nous avons continué notre parcours. Deux trous plus loin, le même monsieur revient vers nous, et il s’adresse à mon père : « J’ai seulement 4 balles pour vous qui sont de la même catégorie. Et pour votre fils, j’en ai 6 car elles sont plus courantes. Regardez. » Et là il nous montre des balles qui correspondent en effet à nos balles de jeu. Ces balles étaient propres, nettoyées, sans inscriptions. Bref des produits tip top. Le prix était plus cher que les balles des autres vendeurs mais cela correspondait aux produits que nous recherchions. Emballé c’est vendu !

Cela reste toujours plus intéressant que de les acheter en France. Et je dois bien avouer que chercher mes balles dans les herbes à chameaux, très peu pour moi. (Cela pique et surtout les blessures brûlent pendant des heures) Avant de nous quitter, notre vendeur nous a demandé si nous étions intéressés par d’autres types de balles, ou des balles de catégorie supérieure. Comme nous jouions tous les jours, il y avait de fortes probabilités que nous nous recroisions.

Content de notre premier achat qui ne dépareillait pas nos sets de balles, nous avons recroisé notre vendeur quelques jours plus tard, et il avait une surprise pour nous. Il avait un petit lot de balles d’excellente qualité récupérées après le passage des cadres d’une société américaine en colloque dans la région.

Autre fait à retenir, a chaque fois que nous le croisions, il nous donnait également de petits conseils par rapport au terrain (comment aborder tel green avec le vent d’aujourd’hui, ne pas tenter l’attaque du 7 avec le vent de face, qu’on peut couper le dogleg droite au drive si on a le vent dans le dos, etc.)

Que faut-il retenir dans cette petite histoire ? Qu’en nous apportant un réel service, ce vendeur à créé un contact avec nous et que nous étions content de le revoir. Le jour où nous ne l’avons pas croisé, nous sommes restés sur notre faim, limite insatisfaits. Il y avait tellement de vent que ses petits conseils avaient une vraie valeur ajoutée. Certes c’était un commerçant mais il était surtout perçu à nos yeux comme un conseiller.

Dans votre marketing et encore plus dans votre emailing, il faut toujours veiller à ce que vos envois aient une valeur ajoutée pour vos destinataires. Pas seulement une valeur ajoutée sinon vous finirez comme ce vendeur qui nous a suivi pendant 4 trous et qui ne comprenait pas que ses balles moins chères qu’en France ne nous intéressaient pas. Il faut que la valeur ajoutée le soit aux yeux de vos clients et pas uniquement aux vôtres.

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Un Commentaire

  1. Soumis le 1 mars 2007 à 21:33 | Permalien

    Comme d’habitude Charles d’une vision périphérique tu resitues le débat et ses fondements à leur juste place

    un vrai régal

    Michel

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